A l’heure où l’impératif de transition écologique se fait de plus en plus fort, la question de l’élaboration des emballages est d’importance. Il faut dire que les entreprises sont souvent montrées du doigt pour le nombre de déchets qu’elles produisent. Les packagings, qui protègent un produit de la lumière, de l’humidité, ou encore de l’oxygène, sont produits à partir de différents éléments, pas forcément écologiques, parmi lesquels ont retrouve souvent le plastique et le carton.
Plutôt que de voir finir ces emballages dans des sites d’enfouissement ou incinérés, certaines sociétés tentent de réaliser des emballages écologiques.
Définition de l’emballage écologique
Mais au fait, qu’est ce qui différencie un emballage « classique », d’un emballage écologique ? D’après le Sustainable Packaging Alliance, l’emballage écologique se caractérise par quatre critères.
1. Il doit contenir et protéger le produit pendant la chaine d’approvisionnement.
2. Il doit être réalisé de façon à ce que les matériaux et l’énergie soient utilisés efficacement.
3. Les matériaux utilisés pour concevoir l’emballage doivent être réutilisables ou recyclables.
4. Les composants de l’emballage ne doivent pas présenter de danger pour l’environnement et la santé humaine.
L’objectif de l’utilisation de l’emballage écologique est de réduire les matériaux polluants. Différents types d’emballages « classiques » sont actuellement transformés en emballage écologique. En voici quelques exemples.
Le carton recyclé : des forêts tropicales au centre de tri
Le carton représente un véritable problème au niveau écologique. On estime qu’environ 250 000 hectares de forêts tropicales sont détruits en France chaque semaine à cause de la consommation de ces matières. Or, recycler le carton permet d’éviter en partie la déforestation, et préserve aussi des ressources comme l’eau et le bois, indispensables à sa création.
Justement, et c’est une bonne nouvelle pour la planète, la totalité des emballages en carton peuvent être recyclée. Comment cela est-il réalisé ? Après avoir mis les emballages dans la poubelle appropriée, ceux-ci sont emmenés dans un centre de tri. Les emballages en carton y sont compactés et brassés dans une cuve remplie d’eau. Cette manœuvre est destinée à séparer les différents matériaux. On enlève de la bouillie toutes sortes d’impuretés, comme la plastique, le vernis ou la colle. La fibre formée est désencrée, c’est-à-dire qu’on enlève l’encre de la pâte. Cette dernière est étalée, séchée et mise en bobine. Elle servira une nouvelle fois à la fabrication de carton.
Le plastique recyclé : priorité aux flacons et aux bouteilles
Le plastique est utile pour bon nombre d’industriels. Mais il est pointé du doigt pour son usage souvent peu responsable. Pour donner un ordre d’idée, un récent rapport montre que les émissions de gaz à effet de serre liées au cycle de vie du plastique se chiffreront à 56 gigatonnes en 2050. A cette même date, selon la fondation Ellen MacArthur, il pourrait y avoir davantage de plastique que de poissons dans l’océan.
Pour faire face à cela, notons qu’il existe des moyens de créer du plastique recyclé à travers deux types de plastiques. Le premier est le plastique transparent en PET (Polyéthylène Téréphtalate). Il est par exemple utilisé pour les bouteilles d’eau et les jus de fruits. Ce plastique, généralement léger, est entièrement recyclable. Le deuxième type est le plastique opaque en PEHD (Polyéthylène Haute Densité). Il sert par exemple à la fabrication de bouteilles de lait ou de gels douche. Indiquons que les réceptacles en plastique ayant des contenus des produits chimiques doivent être déposés dans un endroit approprié.
Lors de la fabrication, seuls les flacons et les bouteilles en plastique sont retenus. Après avoir été mis dans un récipient réservé à cet effet, ceux-ci sont envoyés dans un centre de recyclage. Le plastique est séparé entre PET d’un côté et PEHD de l’autre. Après avoir été bien nettoyé, il est broyé puis réduit en paillettes. Celles-ci sont nettoyées pour enlever les traces de solvant. Les petits morceaux que constituent ces paillettes sont fondus et deviennent des granulés.
Les granulés de PET vont servir par exemple à créer un pull en polaire, des peluches, des couettes, ou des fibres pour créer des tissus. De nouvelles bouteilles et de nouveaux flacons peuvent aussi voir le jour. Les granulés de PEHD permettent de réaliser des objets en matière plastique plus solide, comme des stylos, de tuyaux d’arrosage ou encore des panières.
Autres emballages écologiques : la bagasse et les bioplastiques
Il existe bien sûr d’autres emballages écologiques. On peut par exemple citer la bagasse, constituée du résidu fibreux de la canne à sucre. Elle peut prendre la place des barquettes en plastique. On peut aussi parler des bioplastiques également sont de plus en plus présents. Ce sont des polymères qui proviennent de végétaux. Quelques-uns sont biodégradables, c’est-à-dire qu’ils peuvent être décomposés et absorbés sous l’action de micro-organisme.
Avec la crise écologique et le désir d’avoir un impact plus positif pour la planète, on n’a pas fini d’entendre parler des emballages écologiques !